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Un jour après la journée nationale de la presse: le bon reportage imaginaire de BMS (Version affiné à 21:30)
Tizi-ouzou, 23 octobre 2017 - Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un rédacteur en chef de l’ère décadente comme celui qui m’a appelé hier pour me demander un énième service alors qu’ils sait que je suis en retraite, à la retraite et devant la retraite? Entre nous je crois savoir pourquoi. Je vais vous le dire pourquoi. Mais encore une fois ça reste entre nous. D’accord!
Il me demande ce service parce qu’il croit que je suis naïf. Il sait, et ceci est vrai, que je suis contre le retour de Saadane, Madjer et les autres en équipes nationale de football.
C’est pour m’éviter de m’occuper de cette affaire qu’il m’a collé une autre mission et me détourner ainsi de cette question très, très stratégique pour l’avenir de notre pays.
Mais qu’est-ce qu’il m’a demandé? Je vais vous le dire… Figurez-vous qu’il m’a demandé de couvrir la journée nationale de la presse parce que je suis tendance nationale et sait qu’à l’évocation de « nationale » je me tiendrais presque au garde-à-vous avec mon fusil bloqué bien sûr sur la ceinture pour ne pas trop me fatiquer lors d’une parade.
Je croyais que la mission était trop facile mais plus tard j’ai compris que c’est très, très difficile comme mission. Suivez le récit.
Je me suis levé très tôt le 22 octobre pour couvrir »la journée nationale de la presse ». A six heure du matin j’étais déjà au centre ville. Mais je ne savais où trouver la journée nationale de la presse dans cette ville de Tizi-ouzou où il n’y a même pas des genêts dont on l’affuble.
Je me suis rendu sous le balcon de l’hôtel Abzim où se distribue la presse croyant trouver cette »journée nationale de la presse » dans les informations du jour.
Le distributeur voulait bien me vendre un journal mais il était pressé m’a-il dit. »Pressé par qui? ». Il m’a regardé méchamment lorsque je l’ai interrogé. Déçu, je suis rentré chez moi pour faire une recherche rapide sur internet. Il fallait que je trouve les indices nécessaires liés à la journée nationale de la presse.
J’ai essayé de me renseigner à travers les pages facebook des institutions locales et celles liées à la presse. J’ai découvert qu’elles m’ont bloqué ou ne sont pas accessibles au public sauf à être demandeur à être ami avec les administrateurs de ces pages.
Il n’est pas question pour moi de demander à être ami avec n’importe qui. C’est ma grand-mère qui me l’a conseillé depuis que j’étais enfant. « Mon fils il ne faut pas être ami avec des gens étranges », me disait-elle. J’ai toujours respecté son conseil bien que je sache qu’elle voulait dire »les étrangers ».
Puis je suis revenu journalisme primaire. A la méthode primaire. Je me suis partagé en deux parties (ne rigolez pas encore).
La première je l’ai chargée de trouver « la journée » et la seconde « la presse ».
Figurez-vous que pour la journée je l’ai rapidement trouvée. J’ai consulté un calendrier mural dans la mosquée où je me radicalise de temps à autre et j’ai constaté dès la seconde prière de la journée (Edhohr) que nous sommes bien le 22 octobre.
J’avais encore du temps pour m’occuper de la deuxième partie de la question. Je me suis mis à chercher la presse. Et là c’était vraiment difficile. J’ai été dans les marchés informels qui inondent les trottoirs, les services publics qui ne fonctionnent pas, ceux de la santé, de l’emploi, chez les médecins spécialistes privés et leurs prix exorbitants, qui arrivent en retard à leurs cabinets et qui procèdent par des listes ouvertes à 5 et 6 heures du matin. J’ai été dans les marchés où tout est sale. J’ai été dans les jardins de Tizi-ouzou dont l’environnement est très dégradé. J’ai été dans … dans … mais malheureusement pour moi je n’ai pas trouvé la trace d’un journaliste. On m’a dit qu’ils étaient tous dans les bureaux à attendre des fax.
Je suis retourné donc chez moi bredouille. Je me suis quand même mis à consulter la presse sur internet sollicitant Monsieur et Madame Google à m’offrir de la matière à offrir au rédacteur en chef de l’ère décadente. C’est ainsi que j’ai appris beaucoup de choses.
A la première recherche deux titres sensationnels attirent mon attention. Le premier disait » La cafétéria de la maison de la presse ne trouve plus preneur … ». Le rédacteur explique que les locataires de la maison de la presse sont si peu nombreux que ce n’est pas une bonne affaire de prendre en charge un tel commerce et puis c’est connu les journalistes sont si mal payés qu’ils n’ont pas les moyens de consommer à toute heure des cafés ou du thé dont le prix est très élevé.
L’autre titre qui a attiré mon attention propose des prix promotionnels à qui veut acheter des tentes avec une réduction de 40 pour cent, voire plus pour les gens des médias. Cela m’a fait de la peine. Le mec de vendeur sait que la majorité des gens de la presse sont connus pour leur statut social fragile. Mais bon ils l’ont cherché peut-être … « Ebbine imahat dâawassu », m’a dit un jour ma grand-mère dans mon sommeil.
C’est ainsi que j’ai pondu un article (oui on nous prête nous autres journalistes cette capacité à pondre des papiers ou des articles comme font les poules pour les oeufs) qui s’est avéré meilleur que ceux publiés par les confrères dans leur journaux le lendemain, soit presque 24 heures en retard sur mois. J’ai raconté n’importe quoi pour ne froisser personne.
J’ai parlé des intégristes qui n’existent plus pour ne pas dire qu’ils sont désactivés et versés dans les affaires. J’ai parlé (façon de dire là) des martyrs de la presse pour titiller leurs pauvres parents. J’ai fait quelques citations (sans grandes significations) de certains responsables qui seront contents de se voir cité leurs noms dans le journal. Et j’ai balancé le tout au rédacteur en chef de l’ère décadente de la presse. J’ai grillé tout le monde… Mon article est visible sur internet dès le soir…. Que croyez-vous? vous croyez que Barak Omabam m’a dit « BMS YOU ARE » (matchi dlatchitchi) sans le mériter?
Belkacemi Mohand Said - 0772.13.88.88 - kabylienews@yahoo.fr
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